Le secteur de la construction, tant en Belgique qu’à l’échelle mondiale, est sous forte pression en raison de la hausse des prix des matières premières, des taux d’intérêt plus élevés et d’une demande réduite pour les nouveaux projets de construction. Cela soulève la question de savoir si ces problèmes affecteront également le secteur parcs et jardins. Il existe un lien étroit entre les deux secteurs, en particulier dans les nouveaux projets de construction, car l’aménagement des jardins est souvent un aspect important des nouvelles constructions. Si la construction ralentit, il est à prévoir que la demande pour l’aménagement des jardins diminuera également. De plus, un marché immobilier en difficulté peut amener les gens à déménager moins souvent et à investir moins dans de nouveaux jardins.
Cependant, les secteurs de la construction et des parcs et jardins ne suivent pas exactement les mêmes principes économiques. L’entretien des jardins est saisonnier et moins dépendant des grands projets de construction. Les initiatives de verdissement urbain et de durabilité, telles que la création de toits verts et de systèmes de récupération des eaux de pluie, peuvent même favoriser la croissance du secteur des jardins, malgré la faiblesse du marché de la construction.
Une baisse des activités de construction peut contraindre les entreprises du secteur des jardins à innover et à offrir des solutions plus durables, comme des conceptions écologiques et des jardins nécessitant peu d’entretien. Cela, combiné à une demande stable pour l’entretien des jardins, peut aider le secteur à traverser des périodes économiques difficiles. Cependant, la confiance des consommateurs joue un rôle crucial ; en période d’incertitude économique, les gens seront moins enclins à investir dans de grands projets de jardinage, mais l’entretien reste nécessaire pour de nombreuses propriétés.
© Yves Heirman
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